Social Tw. Fb.
Article

Bernex, "la" ville du Far West

Publié le 18.08.2015

 


Dans la petite commune genevoise de Bernex, la musique bat son plein chaque été depuis 1985. Entamées avec Rossini et le répertoire classique, les Rencontres musicales de Bernex prospèrent depuis trente ans. En 1996, elles s’ouvrent au jazz, deux ans plus tard à la country, puis au rock en 2010. Du 28 au 30 août prochain, c’est à la country music que les Bernésiens reviendront pour un grand week-end festif. Les Harley-Davidson vont vrombir, les cow-boys chevaucher leurs montures, et les chevaux défiler lors de la grande parade Western le dimanche. Fan de musique country depuis sa tendre enfance, Roland Dubois a concocté une édition anniversaire avec pas moins de quatorze groupes qui essaimeront sur les quatre scènes du village. Au programme, trente-huit concerts dont celui exceptionnel de l’Irlandaise Mary Duff le vendredi soir. Coup de fil à son programmateur.

 

 

La country a fait son apparition dès 1996 dans le paysage musical bernésien, après une première édition en 1985 consacrée au classique avec Rossini, puis au jazz ou au rock. La country est donc à l’honneur de ces 30èmes Rencontres musicales qui se tiendront exceptionnellement sur trois jours cette année…

La dernière édition dédiée à la musique country remonte à il y a quatre ans. La commune de Bernex a ainsi pu choisir ce thème pour son édition anniversaire cette année. Car le genre musical est très porteur. Les dernières Rencontres « Country » avaient rassemblé quelque 10 000 personnes. La country est très populaire, elle comprend plusieurs courants. Celles et ceux qui n’aiment pas la country rock pourront par exemple aller écouter du bluegrass ou du cajun.

 

Il y en aura donc pour tous les goûts, avec des styles très variés représentés pendant les trois jours de festivités, et pas seulement de la country traditionnelle.

De plus en plus d’orchestres jouent de la country traditionnelle pour la line dance. Ce qui fait qu’il y a de moins en moins de styles représentés dans la country. Il me semble qu’on va un peu dans cette direction, raison pour laquelle nous avons tenu à offrir une grande diversité à notre public. On entendra aussi bien du country rock que du cajun, du bluegrass, du traditionnel, de la ballade, un peu de tex mex.

 

 

Comment le programmateur que vous êtes a-t-il choisi les quatorze groupes qui se produiront sur les quatre scènes de Bernex ?

J’ai eu l’occasion de voir jouer en live pratiquement tous les groupes sur les quatorze programmés cette année. J’en ai découvert beaucoup par exemple au festival country de l’Albisgütli. C’est un gros festival à Zurich, qui dure deux mois (février et mars). J’ai beaucoup aimé Mary Duff, que nous ferons venir exceptionnellement le vendredi soir. Tous les Bernésiens ne connaissent pas forcément la country. Son style est assez traditionnel et plaît aussi bien aux fans qu’à ceux qui sont moins connaisseurs.

 

Qu’est-ce qui différencie la musique country de l’Irlandaise Mary Duff de celle des Américaines Danni Leigh ou Tracey Lynn Band qu’on verra samedi et dimanche ?

Mary Duff brasse en quelque sorte tous les styles. Elle joue un peu de country rock, de traditionnel, de bluegrass. L’Américaine Danni Leigh, qui vient tout droit de Nashville, ou les Bootleggers jouent, eux, davantage de country rock.

 

 

Un mot sur le Crazy Pony Duo, qui vient de Londres et de Neuchâtel ? Une formation bluegrass insolite ?

Ils jouent du banjo, de la contrebasse et de la guitare. C’est un duo hors normes. Il est assez rare de voir des musiciens faire de l’acrobatie sur scène. Tout d’un coup, on retrouve Léa Rovero, qui vient de Neuchâtel, sur les épaules de Frank Powlesland, qui est, lui, Londonien. Ils se produiront le dimanche uniquement, sur la scène Colorado, car ils jouent à Berne le samedi.

 

Quels groupes de country plus traditionnelle les adeptes de line dance iront-ils de préférence écouter ?

Ils pourront par exemple aller voir Las Vegas Country Band, Rimrock Country Band et Colorado, ou Jean-Jacques Egli, l’un des chanteurs d’Alain Morisod. C’est un vrai homme-orchestre. Il a ses propres bandes-son.

 

Vous pratiquez vous-même la line dance et avez fondé le club de Bernex ?

J’ai été le premier président du New Country Smokin’ Boots, créé en 1997. J’en suis aujourd’hui le président d’honneur, maintenant que je danse de moins en moins en raison de mes problèmes de genoux !

 

Que proposerez-vous aux amateurs de line dance ?

Des démonstrations de danses country et des sessions d’initiation à la line dance auront lieu tout au long du week-end. Il y aura aussi un espace de danse libre sur la scène Californie, du côté de la mairie.

 

La discipline est-elle très pratiquée en Suisse ?

Elle est aujourd’hui très développée en Suisse et dans toute l’Europe. Cowboy Kurt, qui tient une boutique rue de Neuchâtel, a d’abord commencé à faire connaître la square dance ici. C’est grâce à lui que la musique country est arrivée à Genève. J’ai toujours été très fan depuis ma tendre enfance, mais c’est lui qui me l’a vraiment fait découvrir. C’est un véritable pionnier.

 

Bernex va donc être « la » ville du Far West en cette fin de mois d’août ?

Oui, ce sera la fête dans toute la rue du village. Cette édition, nous faisons revenir des groupes d’animation « western team » comme L’Arc indien, qui viennent des Vosges. Ils proposeront du lancer de tomahawk dans le parc en face de l’Eglise, et de l’artisanat amérindien. On verra aussi des chevaux défiler lors de la parade. Deux immenses camions américains seront par ailleurs exposés dans le cadre de ces Rencontres, comme ça se fait très souvent dans les festivals country. Car les camions et les Harley-Davidson font partie intégrante de la musique country !

 

Propos recueillis par Cécile Dalla Torre

 

30èmes Rencontres musicales de Bernex, du 28 au 30 août 2015. Découvrez le programme détaillé des animations sur le site de l’organisateur www.bernex.ch

Filtres