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Imany en concert à L’épicentre

Publié le 24.04.2015

 

 

« J’ai appris à encaisser les non »

 

Une tournée acoustique pour reprendre la route. Imany et sa bande avaient disparu depuis le premier album, en 2011, intitulé The Shape Of A Broken Heart. Dernière d’une fratrie de 10 enfants, née en France en 1979, Imany, Nadia Mladjao de son vrai nom, a été bercée aux sons des voix de Tracy Chapman, Marvin Gaye, Tina Turner et de Billie Holiday. La jeune femme, qui a entamé une carrière de mannequin avant de se lancer dans la chanson, aime composer en anglais. Aujourd’hui, avec le guitariste Taofik Farah, son « fidèle compagnon », dit-elle, Imany reprend le chemin de la scène, en toute intimité, pour présenter les titres de son nouvel album à venir. Coup de fil, entre deux séances de travail.

 

Quel souvenir gardez-vous de L’épicentre, à Genève ?

J’ai un très bon souvenir, c’est une salle très cosy, où il y a un bon son… J’ai beaucoup joué en Suisse, notamment au Paléo Festival, et j’aime le public. Je crois qu’il m’aime bien aussi…

 

Pour cette nouvelle tournée, uniquement dans des petites salles, vous êtes accompagnée d’un guitariste avec qui vous défendez votre nouvel album. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Nous avions disparus depuis quelques années… Nous avons donc décidé de revenir avec une voix et une guitare. Et nous avons débuté cet album. J’ai toujours travaillé avec cette mise en danger, j’aime tester les titres sur le public un peu comme avec des cobayes. L’album sortira à la fin de l’année. Sur scène, avec cette seule guitare, les gens découvriront en quelque sorte l’essence des titres, ils auront le privilège d’avoir vraiment le squelette des morceaux.

 

Que pouvez-vous dire sur l’état d’esprit de ce disque par rapport au premier que vous avez sorti en 2011 ?

Celui-ci sera plus pêchu, plus positif. Je parle moins d’histoires d’amour et de rupture, dans mes chansons… J’ai grandi. Mes morceaux parlent davantage du monde qui m’entoure, du progrès, etc. C’est aussi plus riche en production, plus rock, il y a plus de percussions.

 

 

Vous avez fait du mannequinat avant de vous lancer dans la chanson. Qu’est ce que cela vous a apporté pour votre métier d’artiste de scène ?

J’ai arrêté le mannequinat depuis longtemps maintenant… Mais j’aime toujours qu’on m’invite à des défilés ! Ce fut une expérience de vie. Ce que ça m’a appris principalement, c’est de savoir encaisser le « non ». Dans la musique, c’est pareil, avant de signer quoi que ce soit, il faut essuyer des refus. Ça m’a appris la patience…

 

Pourquoi vous choisir ce nom, Imany, qui signifie-t-il ?

Aux Comores, Imany veut dire « foi ». J’ai choisi ce nom quand j’ai commencé dans la mode à l’âge de 17 ans. En réalité, je m’appelle Nadia, mais étant donné qu’il y en avait plein, on m’a demandé de choisir un autre nom. Imany est issu du film Un prince à New York. C’est une chance ! Tout le monde n’a pas le plaisir de choisir son prénom ! Aujourd’hui, mon entourage m’appelle le plus souvent Imany, à part ma famille.

 

Vous avez composé la bande originale du film Sous les jupes des filles (sorti en 2014). Qu’est ce que cette expérience vous a apporté ?

Cela m’a appris à jouer avec l’image. C’était très intéressant d’écrire des chansons qui ont été interprétées par des comédiennes… J’ai adoré entendre ces voix sur mes morceaux. J’ai aimé travaillé en équipe, avec des monteurs, etc. ça m’a aussi appris l’importance, la force et la faiblesse de la musique dans un film. C’était une autre manière d’exercer mon métier, d’être aux commandes d’un de mes projets.

 

Vous êtes aujourd’hui plus engagée, participer à un film est-ce aussi un engagement ?

Oui, un peu. On est qui on est. Je dis toujours qu’une chanson c’est comme un cliché, qui correspond à un moment. Au début de ma carrière, j’étais à la sortie de la vingtaine, j’avais d’autres préoccupations. Mais j’ai toujours été cette personne engagée. Aujourd’hui, je suis plus âgée, j’ai une belle trentaine, donc cet aspect de moi prend plus de place.

 

Propos recueillis par Cécile Gavlak

 

Imany, Acoustic Tour, samedi 2 mai à 20h30 à L’Epicentre, Collonge-Bellerive. Renseignements au 022.855.09.05 ou sur le site www.epicentre.ch

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